[Sonnerie tirée d'une des Nocturnes de Chopin]

H : - Oui ?
? : - Salut, Hal.
H : - Stanislas ? C'est toi ?
S : - Moi-même, pour autant que je le sache.
H : - Pourquoi m'appelles-tu ?
S : - Tu pourrais faire semblant d'être heureuse de m'entendre !
H : - Tu ne vas pas prendre ton portable pour savoir si je vais bien, je te connais.
S : - En effet... Je voulais juste de prévenir Hal.
H : - Me prévenir ?
S : - Oui. Tu sais, "tic tac tic tac". Le temps passe.
H : - Je ne vois toujours pas où tu veux en venir, Stan.
S : - Si, tu le sais mais tu aimerais bien ne pas le savoir. Moi aussi, je te connais Hal. Je suis désolé, mais on t'a trouvée. Depuis longtemps mais il a fallu dénicher de courageux suicidaires rien que pour toi.
H : - Trop aimable.
S : - Profites bien de chaque jour, Hal. Il ne t'en reste pas beaucoup.
H : - Tes menaces à la con ne me font pas peur, Stanislas.
S : - Je sais bien, mais ça souligne mon côté méchant. Salut, Haley.
H : - Salut.

[Clic]

La jeune femme regarda longuement son téléphone, impassible.

[Une semaine plus tard, tard dans la nuit, petit bip qui annonce l'arrivée d'un SMS]

La poète attrapa son portable avec une moue ennuyée, son matou miaula de mécontentement. Le message était court mais très explicite.

"Salut, Hal. Ça te dirait de faire un tour dans les ruines d'Arkan ? Ça pourrait être fun. Demain, je suis dispo rien que pour toi. Y aura peut être des potes, ce sera plus cool. Bonne nuit.
S."

Haley éteignit son téléphone et retourna à son film.