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 Le contexte du forum

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Jaina D'Arcy
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Jaina D'Arcy

Messages : 50
Date d'inscription : 06/02/2011

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MessageSujet: Le contexte du forum   Le contexte du forum Icon_minitimeDim 6 Fév - 23:57

C'est une journée comme une autre, à Arkan City.

2011. Forêt d'Arkan, 22h15

"Encore un qui a voulu se tirer de là."
"Ouais. Encore un qui a raté."

L'agent de police Robert Carthy regardait le cadavre qui était saisi de froid, recroquevillé dans une position contre nature, le visage bleui, figé en une expression de terreur pure. Cela ne le dérangeait même pas. Il alluma une cigarette en craquant l'allumette sur le revers de son insigne, comme les vieux cow-boys. Son père et le père de son père avant lui avaient déjà eu ce genre de gestes. Il en fallait plus pour déranger un Carthy. Mais là, c'était quand même un peu déconcertant. Le cadavre reposait à la limite entre le parc d'Arkan et la forêt. Il y avait comme un parfum d'échec dans cette mort. Evidemment, il ignorait quelle parole prophétique était sortie de sa bouche. C'était juste que ça sonnait bien. Un peu comme dans les films. Il savait ce qui allait se passer. L'équipe scientifique emballerait le maccab', l'emmènerait à la morgue, ils feraient des examens, tout un tas de trucs dont il ne comprenait pas la moindre chose, pour dire que le type avait fait une overdose comme une merde, et que personne n'avait été là pour le secouer. Ouais, ça se tenait. Il avait une bonne tête de drogué. Comme à peu près le quart de la population d'Arkan. Il se tourna vers son lieutenant, le regard vide.

"Tu vois, Bill, tout fout l'camp."
"Ouaip, papa. On va droit dans l'mur."
"Ouais...."

Il recracha la fumée, tandis que l'équipe scientifique posait les marqueurs un peu partout. Un flash crépita et l'aveugla un instant.

"Tu veux boire une bière?"

Au même moment, bar de l'Afterlife, centre Arkan.

Aliegheri regardait ses cartes, son cigare coincé entre ses dents jaunies par des années de consommation de tabac. Autour de la table au tapis vert, un ramassis de siciliens. La musique de fond était digne d'un music-hall, ce qui était inattendu, dans le bar de l'Afterlife. Mais après tout, il avait déboursé une somme vertigineuse pour avoir l'accès exclusif à ce salon, autant mettre tout cela à profit. Les serveuses faisaient le tour de la table, dans une tenue à faire pâlir d'envie les danseuses du Crazy Horse. Il surprit le regard d'un des joueurs, un type au visage basané ravagé par une MST, et eut un éclat de rire rauque.

"Allons, Julian, tu sais bien que tout ceci n'est qu'une illusion."

Il abattit ses cartes.

"Carré d'as."

Il riait, et riait encore. Il ne vit pas les armes sortir des étuis de cuir avec des bruits soyeux, les percuteurs se baisser dans un cliquetis métallique. Il sentit juste les balles s'incruster dans sa poitrine, comme autant de piqûres d'abeilles sur sa peau délicate. Des grosses abeilles, cela dit. Il était mort, alors même que les siciliens continuaient de vider leurs chargeurs sur la poitrine grasse d'Aliegheri Sa tête lourde s'abattit en arrière, sa bouche ouverte laissant couler un épais flux de sang sur sa chemise blanche hors de prix, tandis que ses yeux bleus fixes semblaient montrer une expression de surprise.

"Oui, tu as raison, Aliegheri. Tout ceci n'est qu'une illusion."

Julian se leva de la table, laissant tomber ses cartes sur le tapis, tandis que les serveuses commençaient à faire le ménage. Il s'approcha du cadavre, rangea son arme dans sa poche de poitrine, en souriant. Il fouilla dans le costume croisé de son adversaire, retira un portefeuille dont il renversa le contenu sur la table. Il dédaigna les cartes de crédit, le passeport, le permis de conduire, l'argent liquide, pour s'intéresser à une petite puce collée sur le cuir. Il la brandit à la lumière du lustre, avec un sourire triomphant.

"Voilà ce que nous cherchions, messieurs. De quoi arrondir nos fins de mois. Les trois D gagnant, dollars, drogue, débauche."

Au même moment, Los Angeles, Californie.

L'agent de la CIA Sarah Lawson regardait l'écran plat qui était fixé dans sa cuisine. Enfin, dans sa cuisine... Dans la fausse cuisine qui était en fait une sorte d'accessoire pour sa planque, qu'elle faisait depuis trois mois, pour mettre à jour un réseau de pédopornographie. Elle se faisait chier comme un rat mort, mais ce n'était pas non plus au point de réclamer une mission de cette envergure. Et pourtant, comme pour la loterie, elle venait de remporter le jackpot : son supérieur venait en effet de lui annoncer qu'elle se rendrait dans les prochains jours à Arkan pour renforcer les effectifs et chasser du gros criminel, du proxénète, du trafiquant d'armes, du tueur en série. Elle avait gagné le gros lot ! Elle n'en revenait pas ! Si jeune, on lui accordait une mission de cette importance, et avec une super couverture en plus !

En faisant ses valises et en riant au nez de son coéquipier, Sarah Lawson ignorait qu'elle allait sauter les deux pieds joints dans la merde. Et que tout ceci allait lui éclabousser en pleine figure. Mais non, laissant l'innocence de la jeunesse remplir son office.

Au même moment, Sud Arkan, laboratoire d'Umbrella.

La voix résonnait dans les hauts parleurs et les couloirs vides, avec une alarme. Le Dr Charles Winshaw esquissa un sourire. C'était exactement comme les simulations d'attaque nucléaire, au Nouveau-Mexique. Il était accompagné de ses deux assistants, mais sentait dans son dos, le regard de son employeur, un homme inconnu, de la famille Ashford, probablement, malgré les milliers de kilomètres qui séparaient l'européen et l'américain. Et cela le rendait nerveux. Lui-même avait le regard rivé sur les divers écrans d'ordinateur qui diffusaient les images des caméras de sécurité. Il y avait un peu de peur, mais surtout beaucoup d'excitation, quand il voyait les grillages trembler sous les coups des contaminés. Ce soir, les brebis galeuses qui seraient lâchées dans la ville seraient sous la conduite d'un de ses derniers prototypes : un mutant humanoïde, qui ne présentait presque pas de mutations physiques. Ou si peu... Enfin, c'était sans compter l'espèce d'énorme griffe qui sortait de son épaule, mais bon, si on n'était pas tolérant, où allions-nous, n'est-ce pas? Il était très fier de ce nouveau bébé. Ah oui, il n'avait qu'un seul oeil. Mais au moins semblait-il avoir un peu d'emprise sur les créatures. Et peut-être pourrait-il les ramener au laboratoire au petit matin, sans qu'Umbrella n'ait besoin d'envoyer les forces spéciales ramasser les cadavres. Tout ceci était bien étudié. Il n'y avait pas eu de bavures pour le moment. En même temps, cela faisait à peine 4 mois qu'ils étaient installés. Et puis, Raccoon, c'était le temps ancien, quand ils n'avaient que la bombe nucléaire pour effacer leurs conneries...

Il appuya sur le bouton rouge, et les portes s'ouvrirent. Il souriait.

"Tout ceci est très bien, docteur Winshaw. Mais qu'en est-il des sujets zéros?"

Winshaw se crispa imperceptiblement. Les sujets zéros lui avaient échappé... Comment parviendrait-il à se justifier?

"Eh bien justement, monsieur Ashford, nous avons un nouveau programme à vous proposer..."

Arkan, au petit matin.

La soirée avait été calme, pour l'agent de police Jaina D'Arcy. Elle avait tiré quelques contaminés, mais après tout, c'était devenu la routine quotidienne. Plus personne ne s'étonnait de la présence de ces créatures de la nuit. Peut-être parce que finalement, les zombies n'étaient pas si éloignés d'eux. Entre ces espèces de vampires noctambules, les yeux injectés de sang, qui erraient de bar en bar à la recherche de plaisirs illégaux, et ces bestioles incapables de retrouver leur chemin, il n'y avait qu'un pas, celui d'une pseudo-intelligence. Elle regardait le jour se lever, assise au sommet d'un immeuble désaffecté. Elle tira de sa poche son carnet de déposition, et machinalement, dessina le logo des S.T.A.R.S. de Racoon City. Elle avait encore dans les oreilles les fabuleux récits des noctambules drogués, qui, dans des murmures affolés, lui racontaient ce qu'ils avaient vu, ces prouesses magiques, ces gens parvenir à guérir de leurs blessures, ou à deviner les pensées des gens, ou à les forcer à se plier à leur volonté. Pour eux, c'était magie, prodige ! Pour Jaina, ce n'était que choses déjà vues. Le soleil s'était couché sur Raccon City quelques années auparavant. L'obscurité avait envahi Arkan, il y a quelques mois.

Quelle était cette fascination que la ville exerçait sur les gens? Pourquoi la nuit devenait-elle tant attractive? Pourquoi la rumeur disait qu'on ne quittait Arkan que mort ou fou à lier? Certains prétendent que la ville avait été construite sur un cimetière indien. Un jour, elle avait rencontré un homme, un journaliste, qui n'était visiblement pas drogué. Ils avaient sympathisé, avec pour sujet commun cette fascination morbide, pour la mort, l'adrénaline de la vie nocturne, la drogue qui coule dans les veines, la débauche et la décadence tant omniprésentes qu'elles en devenaient poétiques.

"Tu vois, j'ai une théorie. Arkan, c'est Shining."

Elle avait tiré sur sa cigarette, pensive.

"Le bouquin de Stephen King?"
"Ouais, tu sais, l'hôtel de l'Overclock, un truc comme ça. Nicholson devient fou à lier, comme si l'hôtel lui parlait. Je crois que la ville, c'est pareil. Elle parle aux coeurs corrompus. Elle les retient en son sein, parce qu'elle présente le seul mode de vie qui est un échappatoire. C'est comme ça que les gens meurent. Tuent. Se droguent."

Il marqua une pause.

"J'ai vu une femme balancer son nouveau-né par la fenêtre, j'ai vu un mari tranquillement se coucher alors qu'il venait d'égorger sa femme et sa fille. J'ai entendu dire que des sectes célébraient des messes noires en sacrifiant des vierges. Il n'y a que des forces mystiques qui peuvent autant influencer la conscience collective, tu ne crois pas?"

Jaina avait simplement regardé l'homme.

"Shining, c'est qu'un hôtel. Arkan, c'est plus d'un million d'âmes damnées. C'est un peu trop gros pour un cimetière indien."
"Tu ne me crois pas."
"J'ai vu des choses que personne n'a vu auparavant. Mais te croire ne t'apportera rien. Ta conviction réside dans ton coeur. Et c'est ça le plus important."

Elle s'était levée, l'avait salué, avait déposé quelques dollars sur le bar. Il était 7h du matin, elle discutait donc depuis 10 heures sur la ville et ses mystères. Elle était allée se percher sur un immeuble, et avait regardé le soleil se lever, ses yeux vairons fatigués, comme une sentinelle de pierre.

Une autre journée s'achève à Arkan...

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