Ecrivain / Mercenaire
Alexandre H. D'Anceny
Messages : 14 Date d'inscription : 26/02/2011 Age : 48 Localisation : Arkan - quartier nord
Informations complémentaires Inventaire: Faction rejointe: [Indépendant(e)] Signes particuliers:
| Sujet: Annonce du 27 février 2011 Dim 27 Fév - 15:43 | |
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Annonce du 27 février
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Chers suiveurs du Social Network d'Alexandre D'Anceny, nous avons le plaisir de vous offrir un court extrait du premier chapitre de sa prochaine oeuvre, disponible dans le courant de l'année ! | |
En effet, notre irlandais préféré a été pendant quelques mois en immersion totale avec les forces de police de notre belle ville. Il promet donc de nous livrer une oeuvre choc, crue, et vraie. L'Officielle D'Anceny vous propose un avant-goût de l'oeuvre, par différents extraits de chapitres qui seront publiés au fil des semaines. Merci de nous suivre, et bonne lecture !
L'équipe de PB Arkan.
| INCIPIT
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Fragilité, ton nom est femme ! Shakespeare, Hamlet
Elle était assise sur l'herbe grasse, encore gorgée de la rosée matinale. Tout lui semblait si calme. Adossée au tronc d'un des arbres qui bordent la forêt d'Arkan, elle rêvassait. Enfin un moment de calme après cette nuit impétueuse. Les premiers rayons du jour caressaient le haut des immeubles de la ville, lascivement. Elle promenait son regard clair sur la vue qui s'offrait à elle. La cigarette finissait de se consumer, entre ses doigts. Les bruits de la ville lui parvenaient à peine, comme étouffés dans du coton. Elle se sentait bien. Comme déphasée. Plus de fatigue dans ses membres, dans ses épaules, un état entre la lassitude et l'activité. Elle planait au-dessus de la ville, comme un gardien éternel, qui regardait avec bienveillance les points minuscules s'agiter dans le grillage de ses rues.
Arkan. Tout lui était familier. De la silhouette des immeubles au moindre rayon de son soleil timide. A l'odeur même de l'herbe humide. Elle sortit son arme de service, un beau Sig Sauer noir, à la prise en main irréprochable. Elle fit glisser le chargeur hors de l'arme, regarda briller la pointe des balles.
Dans la carrière d'un policier normal, disons européen, il était rare de tirer son arme et encore plus rare de s'en servir. Tout se réglait avec des canons à eau ou un bon coup de matraque. Aux Etats-Unis, le Seconde Amendement de la Constitution permet à chacun de pouvoir posséder une armer, pour assurer sa propre protection. Non seulement l'idéal d'une milice privée est exaucé, mais du même coup, il est devenu bien plus fréquent pour un flic américain de sortir son arme, s'en servir et parfois faire des morts. Elle détestait cela. Quel philosophe parlait de ne pas supporter la souffrance des autres, tant que son regard est fixé sur vous? Rousseau, sans doute. Rousseau qui pense les rapports de violence des hommes entre eux. Il ne se trompait pas. Combien de fois, dans sa jeunesse, elle avait hésité à tirer, parce que son ennemi la regardait. Ce regard transcendait même l'orbite vide du canon des armes. Certains savaient bien en jouer. Et elle avait failli mourir pour cela.
Sa main trembla légèrement à ce souvenir. Elle rengaina. A Arkan, l'erreur n'était pas permise. Le moindre faux pas n'était pas pardonné. Elle avait appris cela en regardant son coéquipier se vider de son sang, devant l'indifférence. Il était minuit. La fusillade avait éclaté sans qu'elle en comprenne la raison. C'était souvent comme ça. Arkan devenait meurtrière la nuit. Des femmes égorgent leurs nourrissons, des hommes éventrent leurs frères pour quelques dollars, et vont paisiblement se coucher, laissant les cadavres refroidir sur le parquet.
La radio grésilla, la tirant de ses pensées. Le jour allait bientôt se lever. La nuit n'était cependant pas terminée. Elle appuya sur le bouton.
"Carmichael." "On a besoin d'un négociateur, dans ton secteur, menace de suicide." "J'arrive."
A suivre...
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