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 Retrouvailles avec un vieil ami pour Haley James

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Haley James

Haley James

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MessageSujet: Retrouvailles avec un vieil ami pour Haley James   Retrouvailles avec un vieil ami pour Haley James Icon_minitimeDim 17 Juil - 14:28

Elle n'avait prévenu personne. Juste une vieille voisine qui devait nourrir son chat et qui avait reçu pour toutes explications que la poète avait beaucoup de travail avec sa maison d'édition, alors elle allait rester là-bas plusieurs nuits. Personne ne savait exactement où elle allait. Et elle ne savait pas d'où venait ce refus d'informer ne serait-ce que ses proches, ses quelques amis...ou son chat. Haley James était simplement partie tôt ce matin là parce qu'elle avait du travail. Le beretta pesait lourd à sa ceinture. Son manteau la protégeait à peine du froid. Mais ce froid venait de l'intérieur, du fond de son cœur, de la partie un peu inquiète de son être qui se demandait pourquoi elle partait seule ainsi comme si elle se rendait à sa propre condamnation à mort par une bande de fous furieux. Elle sourit. C'était n'importe quoi. Ce rendez-vous stupide auquel elle se rendrait tranquillement avec un simple beretta en ignorant totalement combien ils seraient en face, près à tout pour avoir sa tête. Sa mélancolie presque maladive avait pris le pas sur tout le reste. C'était une mauvaise journée pour la jeune femme, un voile de tristesse s'était déposé sur le monde sans qu'elle sache bien pourquoi. Elle ne craignait pas de mourir, surtout pas à cause de ces types là qui devaient avoir peu d'expérience. Jamais son ancien boss n'enverrait les meilleurs pour une mission aussi simple, il préférait les garder sous le coude pour des affaires bien plus complexes et risquées. Dans ce cas là, le pire qui pouvait lui arriver serait la perte de certains agents. Rien de suffisant pour l'inquiéter. Haley secoua doucement la tête. Son ombre glissait silencieusement sur le mur alors que les rayons timides du soleil hésitaient encore à percer les restes de la nuit qui s'attardaient sur la ville. Ses pas résonnaient à peine sur le paver. Elle s'éloignait tranquillement, en passant devant la cathédrale, elle salua le prêtre préparant la masse. Il lui lança un « Que Dieu vous garde ! » joviale avant de retourner à ses petites affaires. Une bénédiction de circonstance. La jeune femme redressa le col de son manteau, elle savait que ses quelques petites craintes disparaitraient quand elle verrait Stanislas dans les yeux. Son co-équipier de toujours qui voulait la tuer. Elle saurait réagir en fonction de cette menace, elle n'hésiterait pas. Elle n'avait jamais hésité. Ensuite, elle irait se souler dans quelques bars ou chez elle. Sa bonne vieille méthode : un mauvais moment à passer ? Penser à après ce moment là ! Se projeter dans l'avenir. Même s'il était incertain.

Ça suffit ces conneries, reprends toi ma vieille sinon tu es foutue. Et je pèse mes mots !

Elle se dirigeait vers la banlieue, le pas rapide. Haley n'avait encore jamais visité les terrains vagues et toutes les constructions abandonnées, entre autre parce qu'elles étaient très mal fréquentées et...

Merde ! Même s'ils sont trois, ils peuvent rameuter tous les drogués qui passent par là...

Elle s'arrêta. Non, à cela, elle n'avait pas penser. Ils avaient du préparer leur coup depuis longtemps, en fournissant de la drogue à tous ceux qui étaient susceptibles de leur venir en aide le jour venu. Et elle, elle y allait totalement inconsciente. La jeune femme soupira, elle avait tant voulu laissé tomber son penchant pour la violence et la mort et voilà qu'il allait reprendre le dessus. Si elle survivait, la période à suivre serait bien dure. Mais quelle importance au fond ? Un léger sourire carnassier étira ses lèvres et elle reprit sa marche.

Le premier bâtiment en ruine se dressa devant elle, délabré, les fenêtres s'ouvraient sur des ténèbres mystérieuses au fond desquelles Dieu lui-même ne devait pas savoir ce qui s'y trouvait. Sans doute avait-Il détourné son regard de cette maudite ville. Haley éclata de rire. Pour en arriver au point de méditer sur la question de Dieu, elle n'était vraiment pas dans son assiette. Il fut un temps où elle aurait parlé de tout cela avec Stanislas. A présent cela allait se révéler être compliquer dans la mesure où c'est lui qui cherchait à la tuer. L'univers est régi par des lois pleines d'humour, pensa la jeune femme.

Un jeune homme avançait vers elle en titubant. Son regard bleu délavé était souligné par de lourdes cernes. Sa démarche mal assurée, ses vêtements usés, son odeur, tout en lui laissait voir un être qui avait fait le choix des paradis artificiels. Si le raisonnement de la poète était juste, au vu de l'état du drogué, cela signifiait qu'effectivement Stanislas et ses acolytes tenaient par les paquets d'héro tout un groupe de personnes qui ne pouvaient plus vraiment se payer ce luxe. Cet homme là était sans doute chargé de prévenir les autres. Du moins s'il réussissait faire encore quelques pas avant de s'effondrer. Il ouvrit la bouche, sa dentition aurait fait fuir un chirurgien dentiste, son haleine vint délicatement titiller les narines de la jeune femme qui fronça le nez.

Dégueulasse... Ce type est mort et il ne le sait pas. Je ne vois pas d'autres explications.

Il s'arrêta à deux pas d'elle, manquant de s'écraser au sol, et articula péniblement :

« Salut. On m'a dit de te dire que... »

Haley ne le laissa pas finir. Sans émotion, elle lui brisa la nuque. Laisser ce déchet humain vagabonder dans les rues était un crime. Elle se doutait qu'en l'absence de tout signal donné par lui, tous les autres seraient deux fois plus sur leur garde. Les autres ? Elle aurait tout de même aimé savoir combien ils étaient.

Poursuivant sa route, en évitant soigneusement les bâtiments qui s'effondraient à moitié sur eux-même, la poète se retrouva devant une grande bâtisse dans un état pitoyable mais d'aspect plus solide que les autres. Elle comportait huit étages dont deux paraissaient sur le point de disparaître dans un nuage de poussière. La façade était fortement abîmée, suite à une violente fusillade comme le prouvaient les marques de balles et les quelques douilles oubliées là. Haley fit un peu en avant. Elle sentit une puissant brûlure sur sa joue droite et ensuite le son caractéristique d'une arme assez loin d'elle. La jeune femme porta la main à l'éraflure laissée par la balle. Le sang chaud commençait à couler entre ses doigts.

D'entrer de jeu, ils me canardent. Non mais j'hallucine !

Stanislas : - Désolé, Hal. Ils ont le doigt tremblant sur la gâchette.

Elle se retourna et son regard sombre croisa celui d'acier du son ancien ami. Il lui sourit, avançant vers elle avec une démarche qu'elle avait toujours qualifié de couleuvre. Ce type était aussi vicieux qu'un serpent. Mais sympa quand il voulait. Portant son éternel costard gris, il tapota la blessure avec un mouchoir en tissu. Il empestait la vodka.

Haley : - Tu te fous de moi, Stan ? Tu es venu bourré en plus !
Stanislas : - Pas du tout ! Mais comme l'éclaireur n'est pas revenu, ils sont un peu nerveux. Ça se comprend, non ? Et je n'ai pas...beaucoup bu.
Haley : - Quand j'aurai attraper celui qui a fait ça, il va juste regretter d'être venu.
Stanislas : - Crois-moi, il regrette déjà. Il s'en veut même d'être né. Je lui ai dit que ce n'était pas gentleman d'abimer un si joli visage.
Haley : - Ben voyons...
Stanislas (lui tendant un paquet) : - Cigarette ? Je sais que tu fumes plutôt des cigares mais bon.
Haley : - Je veux bien oui, la clope du condamné.
Stanislas (sort son briquet, léger rire) : - Exactement. Je peux pas les laisser te descendre sans te parler un peu avant, ce serait pas...
Haley : - Gentleman, j'ai compris.
Stanislas : - J'ai toujours eu un faible pour toi Hal, tu es tellement moins gentille que les autres femmes avec lesquelles je travaille.
Haley : - Si tu parles des greluches qui t'empêchent de te sentir seul au monde, je suis moins gentille en effet.

Une longue bouffée de fumée fila entre ses lèvres. Elle se détendait, sa personnalité de tueuse reprenait tranquillement le dessus sans rencontrer la moindre résistance, planifiant méthodiquement ce qui devait être un carnage. Stanislas semblait lire dans ses pensées, il recula d'un pas et sortit Sig sauer de sa poche intérieure. La jeune femme le regardait, cigarette à la main, avec un sourire singulier. Elle jeta son mégot et s'élança vers lui. Il ne lui fallut que quelques secondes pour attraper le bras du Russe et le briser en deux morceaux avec une violence peu commune. L'arme tomba sur le sol avec un bruit mat. Haley la récupéra et entra dans le bâtiment, laissant le jeune homme contempler stupidement un bout d'os qui dépassait de sa manche.

Il n'a jamais été très bon en combat rapproché avec plus d'un gramme d'alcool dans le sang.

Elle avait à peine fait trois pas qu'un des sbires de la mafia lui tomba dessus avec un cri barbare. La jeune femme se campa solidement sur ses jambes, assouplit sa paume et frappa juste sous la mâchoire. La tête partie en arrière avec un craquement sec et la masse de muscles s'étala lourdement sur le sol. Haley reprit son exploration, avec lenteur et précision. La faible lueur du jour éclairait quelques recoins dans lesquels se terraient des rats apeurés. Ils galopèrent jusqu'au nouveau cadavre avec des couinements réjouis. Ils ne devaient pas avoir de la viande fraiche tous les jours, pauvres bêtes.

Sa joue lui faisait un peu mal. La cicatrice serait légère, mais elle aurait du mal à l'expliquer. Le rez-de chaussée était désert. Elle grimpa du second étage et c'est à partir de ce moment là que les choses ont dégénéré. Les coups de feu fusèrent à peine le pied posé sur la dernière marche. Les tirs n'étaient pas très précis, il s'agissait plutôt d'un balayage du couloir. Les tireurs fous étaient à l'extérieur, avec, à en juger par le bruit, des Auto Assault 12. Avec un chargeur « tambour ». Elle sourit, son oreille n'avait pas perdu son efficacité. Restait le problème qui se posait, comme passer. Lorsque les coups de feu arrivèrent d'en face, Haley se dit que ce n'était vraiment pas une bonne journée. Il ne dépassait que les canons de leurs armes.

Quand faut y aller...

Elle pointa le Sig sur ce qui dépassait et commença à tirer. Quelle idée de se plaquer derrière de vieilles planches en bois, les balles les traversaient comme s'il s'agissait d'une grosse motte de beurre. Derrière la misérable barricade s'était la débâcle. Elle se pencha et avança lentement sous le niveau des fenêtres, les tirs des AA-12 sifflaient au-dessus de sa tête. Des petits éclats de béton piquèrent sa peau. Arrivée devant la petite structure de planches, elle vérifia le chargeur du Sig et le troqua contre son bon beretta. Elle prit une inspiration et sauta par-dessus la barricade. Ils avaient été une dizaine, se relayant pour que le tir soit continue. Au corps à corps, la jeune femme était difficile à vaincre. Avec une souplesse surprenante, elle frappait avec souplesse et puissance sur les points les plus sensibles du corps comme la gorge. Passée maître dans l'art du karaté d'Okinawa, elle ne laissa pas un survivant, n'ayant pas recouru au soutien de son arme. Regardant autour d'elle, Haley attrapa le fusil de sniper qui se trouvait là et se rapprocha d'une des fenêtres sans vitre par laquelle fusait les balles. Elle se concentra sur une seule sonorité et compta.

1...2...3...4...5...6...

Lorsqu'elle arriva à vingt, elle se retourna et tira sur une jeune femme très occupée à rechargée son Auto Assault. Elle s'écroula sans un bruit. Les tirs cessèrent.

Vous vous l'avez pas vu venir, celle-là hein ! Amateurs.


Elle les descendit les uns après les autres, ils remuaient à peine. Stanislas ne les avait pas prévenu de tous les risques visiblement. Pourtant la mort était presque évidente dans ce genre de mission. Il n'avait jamais été très franc. La jeune femme laissa retombé le fusil et poursuivit sa route, ignorant encore combien d'agents et de drogués du coin avaient été mobilisés. Au-dessus de sa tête, une résistance farouche se mettait en place. Haley entendait leurs pas précipités. Elle sourit. Une belle journée s'annonçait pour Arkan.
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Jaina D'Arcy
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MessageSujet: Re: Retrouvailles avec un vieil ami pour Haley James   Retrouvailles avec un vieil ami pour Haley James Icon_minitimeDim 17 Juil - 22:31

Elle avait essayé par tous les moyens d'intégrer la sonnerie désagréable de son portable à son rêve, qui était, pour une fois, agréable. Quand, malgré tout un tas d'exercice spirituel, son inconscient avait capitulé, elle avait décroché en grognant.

? : - Major?

Elle identifia rapidement la voix. Elle se redressa, passant une main sur son visage, dans la pénombre, essayant de se débarrasser des bribes du sommeil qui s'obstinaient à l'étreindre.

Jaina : - Oui, lieutenant.
Le lieutenant : - Vous m'aviez dit de vous réveiller lorsque...
Jaina : - Oui, je sais. Merci. Rien à signaler?
Le lieutenant : - Rien à signaler, major.
Jaina : - Bon, passez une bonne journée, on se revoit au débrief de ce soir.
Le lieutenant : - Bien, major, bonne chance.

Elle raccrocha. Elle grommela, se leva et s'étira. Son regard vairon se promena autour d'elle. Le jour se levait à peine. Elle sauta rapidement dans un camo noir, serra ses rangers, des Magnum élite II, bien cirées. Elles ne faisaient pas de bruits et étaient d'un confort incontestable. Elle entra dans sa penderie, et sortit son gilet pare-balles. Il était superbe, avec une insigne du FBI qui barrait tout le dos. Elle l'endossa. Immédiatement, elle sentit presque son pouvoir se manifester : ainsi équipée, elle était presque invincible.

Elle se rendit dans la salle à manger, sortit d'un tiroir de la cuisine une arme de poing, son Sig Sauer, et chambra une balle. Elle glissa l'arme dans un holster de cuisse, près de sa hanche gauche. Elle commença à préparer ses chargeurs.

Tandis qu'elle enfonçait des balles de calibre 9mm dans les chargeurs noirs, elle se rappela du plan : elle devait faire une descente dans le repaires des drogués du coin. L'antenne du FBI avait remarqué une recrudescence des activités criminelles dans la vieille zone industrielle désaffectée, constatant une forte remontée du trafic des stupéfiants. Sauf que la source semblait avoir changé. Quelque chose essayait de s'incruster dans l'ordre criminel contrôlé par la police, et on avait désigné l'ex-agent spécial du FBI D'Arcy pour aller faire du nettoyage. Il avait suffit de prendre un drogué, de le cuisiner un peu, et ils avaient appris qu'un gros truc se préparait pour cette date. Quoique Jaina use souvent d'arguments très fort pour faire passer les suspects aux aveux, ce qui lui valait une sorte de respect mêlé de crainte : jusqu'ici, elle ne s'était jamais trompée.

Elle ne savait pas vraiment à quoi s'attendre, elle se trouvait donc en code orange. Mais après tout, elle était major, elle pouvait faire globalement ce qu'elle voulait. Aussi ne s'équipa-t-elle pas de manière orthodoxe : elle prit son fusil d'assaut, un KG36C, utilisé par les commandos, y fixa une lunette et un viseur laser. Elle vérifia les munitions et les grenades. Elle esquissa un sourire, frémissante.

Jaina : - Quoi qui m'attende là-bas, préparez-vous. L'ouragan sibérien est en marche.

Elle passa la bandoulière sur son épaule, et rangea son cran d'arrêt sur le holster qui était fixé sur sa poitrine, du côté droit, pour un accès plus rapide pour la gauchère. S'équiper avait été un vrai cauchemar : le poste de police de la ville avait un peu de mal pour tout ce qui était fourniture pour gaucher. Et si elle n'avait pas son étui à gauche, la jeune femme peinait énormément.

Quoi qu'il en soit, elle descendit dans la rue, en uniforme, salua son voisin qui prenait le journal du matin et qui la dévisageait avec des yeux ronds. Elle prit les clés de sa Wrangler et partit se perdre dans les méandres d'Arkan.

Elle était désormais sur place, son arme au poing, sifflotant tranquillement. Le jour pointait timidement au-dessus des bâtiments. Elle vérifia une dernière fois ses armes et partit de l'avant. Etrange, les drogués de base n'étaient pas dans le coin. Quelque chose était vide, quelque chose n'allait pas. Elle poursuivit sa progression et se posta en hauteur, lorsqu'elle entendit des voix. Une femme qui discutait avec un homme, l'odeur de la cigarette. Puis, le bras qui se brise.

Jaina : - Qu'est-ce que c'est que ce bordel?

Elle descendit rapidement, progressant dans l'ombre. Elle ne connaissait pas l'homme qu'elle avait agressé et n'avait pas le temps de faire passer son visage au scanner du FBI. Elle s'approcha néanmoins de lui : elle n'avait pas vu la direction qu'elle avait emprunté. Elle leva les mains en signe de passivité :

Jaina : - Je suis du FBI, monsieur, j'ai déjà appelé les secours, je suis là pour vous aider. Où est-elle partie?

L'inconnu lui désigna la direction, grimaçant de douleur. Elle se dépêcha, d'autant plus que les premiers coups de feu retentissaient. Elle parcourut des couloirs vides, hésitant à allumer la lampe qu'elle avait fixé à la rampe de son arme. Puis, en se laissant guider par les bruits des armes, elle se trouva derrière la silhouette féminine, après avoir ramassé pas mal de cadavres. Elle leva son arme. La femme était de dos, elle ne pouvait pas la distinguer.

Jaina : - Agent Fédéral, retournez-vous lentement et posez votre arme.

Elle avait verrouillé ses hanches et ses épaules, le bras légèrement cassé, en position de tir, quoi que son index gauche était posé contre le canon de son arme, prêt à réagir, sans pour autant être crispé sur la gâchette.

Jaina : - Retournez-vous !
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MessageSujet: Re: Retrouvailles avec un vieil ami pour Haley James   Retrouvailles avec un vieil ami pour Haley James Icon_minitimeLun 18 Juil - 14:32

Jaina : - Agent Fédéral, retournez-vous lentement et posez votre arme.

La jeune femme se figea un instant. Un agent fédéral ? Super. Elle avait vraiment besoin qu'ils viennent fourrer leur nez là-dedans à cet instant précis. Surtout qu'au vu des dégâts qu'elle avait causé dans les rangs mafieux, cela pourrait lui attirer quelques problèmes. Avaient-ils prévenu le FBI ? Cela l'étonnerait beaucoup. Ils ont l'esprit tordu, mais pas au point de prendre un tel risque. Non. C'était juste un manque de chance.

Jaina : - Retournez-vous !

Elle soupira et se retourna. Une jeune femme au regard vairon la tenait en joue. Haley la dévisagea sans dire un mot. L'agent savait se servir de son arme, cela se voyait. Mais ce n'était pas le lieu pour procéder à une arrestation. Le beretta à la ceinture, elle jeta le fusil snipe et le Sig sur le sol d'un geste nonchalant. De toute façon, ils n'avaient plus de balles. Elle essuya le sang qui continuait à couler le long de sa joue, sans quitter l'arrivante du regard, ses yeux reflétaient un peu d'étonnement, mais surtout ce spleen noir qui lui collait à la peau. Elle n'était pas là par plaisir. Mais on ne fait pas toujours ce que l'on veut.

Ayant parfaitement conscience qu'au moindre geste, elle risquait de se faire descendre, elle ne bougeait plus. Ses cheveux noirs encadraient son visage, elle ressemblait à un être à mi-chemin entre les êtres céleste et ceux bannis du monde, emprisonnés dans les Enfers. Elle ne souriait pas, respirait à peine. Il y eut un bruit de pas dans son dos, elle tourna légèrement la tête sans autre mouvement pour ne pas quitter la ligne de mir de l'agent du FBI. C'était un des hommes de main de Stanislas, avec un cou de taureau et des épaules de déménageurs, un peu serré dans son costume croisé. Il tenait un poignard en main. Haley sourit.

Haley : - C'est totalement obsolète d'égorger les gens, Alex.
Alex : - Peut être, mais moi y a que le résultat qui m'intéresse.

Il ne faisait pas attention à l'agent, il ne le regarda pas une seule seconde. Haley en revanche rapporta son attention sur elle et lui offrit un léger sourire.

Haley : - La situation n'est pas très clair, je suis désolée. Cet homme, et tous les autres qui sont ici, ont été envoyés par le type au bras cassé là en bas pour me tuer proprement. Enfin je ne suis pas certaine que ce soit proprement. Permettez.

Elle porta la main à la crosse de son arme et se retourna lentement, s'interposant entre elle et la masse de muscle. Il les regardait à présent, un peu incrédule, ne sachant plus exactement que faire. Il recula un peu jusqu'au bout du couloir avant de disparaître derrière une porte. La poète revint vers l'agent du FBI sans avoir touché à son arme.

Haley : - Vous êtes en droit de me tirer une balle entre les deux yeux, comme eux. Mais je doute que vous soyez là pour ça. Je doute aussi que vous soyez un bleu, parce qu'il n'y en a jamais dans ce coin là.

Tout en parlant, elle tira ses cheveux en arrière révélant mieux son visage et les attacha. La partie ne faisait que commencer.

Haley : - Vous devez être un de ces agents d'élite qui viennent de temps à autre pour voir ce qui se passe. (léger sourire) Je ne crains pas pour vous. Je voudrais bien tout vous expliquer en détails mais là je risque de ne pas avoir le tem...

Le coup de feu était parti d'un coin obscur. Le canon de l'arme avait été soigneusement camouflé, muni d'un silencieux pour rester le plus discret possible. La balle file et se logea confortablement dans l'épaule de la poète. Elle se mordit la lèvre et son regard brilla de rage. Elle reprit.

Haley : - Je disais que je risquais de ne pas avoir le temps, surtout que les lieux sont dangereux aujourd'hui. Dès qu'on sera sortie de là, ça ira mieux. Avant cela, il faut que je procède à un grand nettoyage.

Elle se retourna et fonça droit sur le tireur qui s'était redressé, comme un imbécile. Haley l'attrapa par le col et lui flanqua un méchant coup de genoux dans le ventre avant de le balancer par la fenêtre. Le sang commençait à imprégner le tissu de son manteau, mais elle ne pouvait pas s'arrêter maintenant. Et elle ne voulait pas. D'un coup de pied, elle fit sauter une porte de ses gonds et tomba nez à nez avec l'homme au poignard. Elle dégaina et l'abattit sans autre forme de procès. L'étage s'arrêtait là, le reste s'était effondré. Revenant rapidement en arrière, elle sourit à la jeune femme.

Haley : - Il faudrait qu'on bouge, madame...quoique je dirai plutôt mademoiselle. Enfin bref. S'il vous plait, laissez moi terminer cela avant de m'arrêter pour crime contre l'humanité. De toute façon, nous ne pouvons plus sortir, il y a des snipers postés là-haut. Ils nous, ou me, tuerons.

La jeune femme regarda autour d'elle, écouta. Il n'y avait plus personne. Au-dessus en revanche, ça s'agitait. Elle retira son manteau et palpa ses chairs sanglantes.

J'aimais beaucoup cette chemise...

La balle n'avait pas fait de gros dégâts, ce qui était tant mieux pour elle. Cela dit, si elle devait se battre à nouveau au corps à corps, elle devrait faire attention, cette blessure était son point faible. Remettant son manteau, elle pressa un instant contre la plaie pour minimiser l'hémorragie et attendit. C'était bien la Haley de la mafia rouge que l'agent avait en face d'elle. Rien à voir ou presque avec ce qu'elle était maintenant. Elle rechargea son arme et la remit à sa ceinture.

Haley (marmonne pour elle-même) : - Après ça si j'ai pas au moins un verre de vodka, c'est que la justice n'existe pas.

Elle plia un peu son bras devenu vermillon, agita ses doigts. Pas de réelle douleur, elle était encore dans le feu de l'action. Mais après, oh après ce serait une toute autre histoire. Elle craignit que le tireur ait utilisé une balle à tête creuse, ce qui nécessiterait une intervention chirurgicale. De toute façon, ce n'était pas le moment de se poser des questions. Une colère obscure grondait en elle telle un océan déchainé. Non, ce n'était pas Haley James la poète.

La jeune femme redressa la tête et s'inclina légèrement.

Haley : - Haley James, je suis enchantée de faire votre connaissance mademoiselle. Même s'il va sans doute ne rien résulter de bon pour moi. (léger rire)
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Jaina D'Arcy
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MessageSujet: Re: Retrouvailles avec un vieil ami pour Haley James   Retrouvailles avec un vieil ami pour Haley James Icon_minitimeLun 25 Juil - 1:24

La sommation était sans doute l'un des exercices de style favori de la jeune femme. C'était une des premières choses qu'ils apprenaient à l'école de police. Combien de fois avait-elle beuglé ces ordres, avec une arme factice à la main, une réplique de Sig Pro en plastique bleu? C'était d'ailleurs la seule chose qu'elle savait faire correctement, lorsqu'elle était en formation : lorsqu'il s'agissait d'approcher pour menotter le "suspect", elle mettait beaucoup plus de temps et d'hésitation, d'autant plus qu'en étant gauchère, il fallait s'adapter aux explications des instructeurs, qui s'entêtaient à croire que les droitiers représentaient 100% de la population. C'était jouissif aussi dans la mesure où tout le monde, du citoyen au criminel, devait obéir à ces ordres. En soi, c'était un aveu d'échec que de se trouver face à un agent des forces spéciales qui débitait vos droits, l'arme à la main, en vous tenant bien dans sa ligne de mire.

Jaina dévisagea son adversaire. Elle n'était pas même surprise, mais son visage était fermé, comme si elle considérait son arrestation comme un contretemps. Tout comme le côté nonchalant de son lâcher d'arme. Qui était-elle pour se permettre une telle désinvolture? Cela agaça fortement la jeune femme. Elle ne bougea pas, se contentant d'analyse rapidement la situation de tête. Elle n'avait pas d'appui qui lui aurait permis de trianguliser facilement la jeune femme selon les règles de l'art, et il ne fallait donc commettre aucun impair, sans quoi elle pourrait finir comme une passoire, et à 32 ans, elle estimait que c'était un peu trop tôt.

Elle restait donc immobile, à affronter le regard de son adversaire, sans plus d'émotion qu'elle. Malgré son âge relativement jeune, cela aurait été une erreur terrible de croire que la jeune femme n'avait qu'une légère expérience des fédéraux, ou même des arrestations en général. Après tout, elle n'était pas une bleue qui sortait tout juste de l'académie de formation de Quantico, en Virginie. Elle avait survécu à Raccoon, et ce genre d'expérience n'était pas trop à négliger. Bien peu de flics peuvent s'en vanter, surtout pas ceux qui avaient fini sous le missile à tête nucléaire de 5 kilotonnes, qui avait ravagé la ville et ses environs, conférant un nettoyage propre et net des contaminés et des preuves de la culpabilité retentissante d'Umbrella Corporation. Mais cela était une autre histoire.

En tant qu'ancien capitaine des S.T.A.R.S, elle avait dû affuter son instinct pour survivre. Aucun autre flic n'avait été confronté aux créatures que recelaient les sous-sols de la ville, ou encore des hommes hybrides à la mégalomanie débordante, qui avaient essayé de la tuer en ayant jusqu'à faire corps avec les ombres. Enfin, ce qui rassurait presque systématiquement la jeune femme, c'est que son don particulier lui permettrait de rapidement faire face à une balle perdue, que ce soit dans l'épaule, le bras, la poitrine, ou le ventre. Pour la tête, il fallait voir le type de balle qu'elle utilisait. Il suffisait que ce soit une pointe extensible, et elle pourrait y passer : c'était sans doute le seul danger qu'elle redoutait. Mais personne ne pouvait douter qu'en cas de problème, ce serait l'agent du FBI qui tirerait la première balle et qu'elle serait la première à atteindre sa cible, pile entre ses deux yeux. Elle en avait tiré des bien plus loin que la jeune femme, avec une précision diabolique.

Elle s'en tenait néanmoins à sa formation, et ne bougeait pas. Elle savait qu'elle n'avait pas jeté toutes ses armes : elle était armée d'un Sig Sauer et d'un fusil, ce n'était pas tout, puisque visiblement, il n'y avait plus de munition à engager dans les chambres. Son doigt était posé contre le canon de son arme, prêt à chaque instant à se verrouiller sur la gâchette. Elle aperçut l'ombre derrière son adversaire et elle se décala légèrement, en changeant de cible. Il n'y avait que quelques centimètres de hauteur à prendre. Elle pourrait gérer les deux, mais pour l'instant, l'homme armé d'un couteau qui scintillait semblait le danger le plus imminent. En tant que flic, il fallait savoir placer ses priorités. Elle n'entendit pas grand chose de leur échange, mais le bout de son canon suivit la trajectoire du nouveau venu, jusqu'à ce qu'il disparaisse de sa zone d'observation.

Jaina raffermit sa prise sur la crosse de son arme, en fronçant les sourcils. Pour son adversaire, il était normal que les forces de police tirent des balles dans la tête des gens, sans aucun doute en vertu de l'article 122-5 alinéa 1 du code pénal. Mais dans quelle zone de non droits croyait-elle se trouver?

Jaina : - Ne soyez pas ridicule. Je ne suis pas là pour tuer quiconque. Posez toutes vos armes, et tout se passera bien. Qu'est-ce qui se passe ici?

La jeune femme qui se trouvait face à elle était à deux doigts de répondre, mais une balle ennemie l'atteignit. Elle restait calme. La situation avait quelque chose de surréaliste pour la jeune française, qui ne saisissait pas tous les tenants et les aboutissants de l'affaire. Mais, étant blessée, la donne changeait. Elle prenait, dans l'esprit rigoureux de la jeune femme, une victime. Elle passait donc sous sa protection. Peu importe si finalement elle avait buté le mec, cela relevait de la légitime défense.

Jaina : - Venez.

Elle s'approcha d'elle, impassible, rangeant son arme dans son dos. Elle sortit une bande de gaze qu'elle conservait dans la poche de son camo noir et banda rapidement la blessure de la jeune femme. Elle détacha ensuite son gilet pare-balles. Par chance, elles avaient un gabarit presque semblable. Elle l'ajusta rapidement.

Jaina : - Vous êtes désormais sous ma protection. Cela pourrait vous être utile. En tout cas plus qu'à moi.

Elle sentait la colère qui bouillonnait en elle. Elle posa sa main sur son épaule, de nouveau, pour la calmer. Il ne fallait pas céder à cette tentation de la colère. Elles allaient examiner calmement ce qui s'ouvrait à elles. La priorité numéro 1 étant de sortir d'ici, et au plus vite. Qui étaient ses opposants? Combien étaient-ils? De quel armement disposaient-ils? Autant d'informations restées obscures qui lui empêchaient d'appeler la base pour demander une évacuation héliportée. Non, elles feraient comme tout le monde : elles sortiraient par la porte.

Elle reprit son fusil dans ses bras, se débarrassant de la bandoulière de tissu noir.

Jaina : - Je suis le major D'Arcy, ancien agent du FBI, et des S.T.A.R.S. Enfin bref, vaut mieux pas que je vous parle de mes expériences policières extérieures. Vous avez vu juste, je suis loin d'être une bleue. Tout devrait bien se passer, à nous deux, puisque visiblement, vous êtes très talentueuse.

Elle chargea son arme, le regard concentré, sans pour autant sembler être tendue. Tout était dans le paradoxe de son port, à la fois nonchalant et attentif.

Jaina : - Non pas que rien de bon ne peut résulter. Je suis là pour faire mon boulot et mon boulot est de maintenir l'ordre. Et là, je crois qu'on est tombées sur un gros nid.

Elle planta son regard bicolore dans celui de la jeune femme, si déroutant, plein d'une lueur intense.

Jaina : - Je ne sais pas si je peux vous faire confiance. Mais j'ai décidé de le faire. Le moindre faux pas peut vous coûter la vie et je pense qu'on a autant besoin l'une de l'autre, si vous me permettez. Alors faisons équipe, on avisera après. J'ai aussi besoin de vous pour comprendre ce qui se passe.

Elle se dirigea vers la porte, tournant le dos à Haley, montrant ainsi sa marque de confiance.

Jaina : - Je vous couvre?

Elle avait la main posée sur la poignée, mais attendait la jeune femme, un sourire esquissé sur ses lèvres, sa main gantée crissant doucement sur le métal.
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Haley James

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MessageSujet: Re: Retrouvailles avec un vieil ami pour Haley James   Retrouvailles avec un vieil ami pour Haley James Icon_minitimeMer 31 Aoû - 16:52

Haley remarqua à peine les gestes de l'agent, l'écoutant d'une oreille distraite. Elle fulminait et savait que ce n'était pas bon. Mais avant de pouvoir se calmer, il fallait une bonne dose de colère, reconnaître la rage sourde qui la poussait en avant pour ensuite l'utiliser. Elle réagit seulement par un geste de surprise lorsque la jeune femme lui appliqua une bande de gaze sur sa blessure avant de lui ajuster son gilet par-balles.

Jaina : - Vous êtes désormais sous ma protection. Cela pourrait vous être utile. En tout cas plus qu'à moi.

Sans aucun doute. Ils la voulaient elle. La flic, ils s'en fichaient totalement même si elle faisait des dégâts. Haley savait parfaitement que Stanislas était prêt à faire tous les sacrifices possibles pour la ramener ou l'abattre dans le cas contraire. Cette dernière option ne le laissait pas de glace, et c'était pour cela qu'il s'était soulé.

Jaina : - Je suis le major D'Arcy, ancien agent du FBI, et des S.T.A.R.S. Enfin bref, vaut mieux pas que je vous parle de mes expériences policières extérieures. Vous avez vu juste, je suis loin d'être une bleue. Tout devrait bien se passer, à nous deux, puisque visiblement, vous êtes très talentueuse.

Un major, rien que ça. Le grade n'avait strictement aucune importance pour inspirer du respect à la jeune femme. Dans l'état actuel des choses, il y avait bien plus important que le grade. En cas de problème, ce serait toujours pratique de dire qu'elle était accompagnée par un major, ça sonne mieux que lieutenant ou sergent.

Talentueuse ? Tu connais pas mes antécédents !

Elle retint un rire cynique.

Jaina : - Je ne sais pas si je peux vous faire confiance. Mais j'ai décidé de le faire. Le moindre faux pas peut vous coûter la vie et je pense qu'on a autant besoin l'une de l'autre, si vous me permettez. Alors faisons équipe, on avisera après. J'ai aussi besoin de vous pour comprendre ce qui se passe.

Haley : - Ça me va.

La poète devait reconnaître qu'elle était un peu surprise de voir que le major lui faisait confiance alors qu'elle se trouvait à l'origine de cette situation. D'Arcy avait pourtant raison, elles allaient devoir travailler ensemble pour s'en sortir en un seul morceau. Le major lui tourna le dos et posa sa main sur la poignée de la porte menant au second étage. Dans les escaliers un petit escadron devait être prêt à les canarder.

Jaina : - Je vous couvre ?

Haley : - Attendez.

Elle s'appuya contre le mur, un doigt courant le long de sa cicatrice à la tempe. Il fallait d'abord qu'elle se calme. Foncer dans le tas ne la mènerait à rien. La jeune femme ferma les yeux et se figea. Elle chercha dans son esprit la vraie raison qui allait faire ressortir son excellence de tueuse. C'était la vengeance. Un des meilleurs moteurs avec l'ambition. Elle sentit un poids contre sa poitrine et se souvint alors qu'elle avait laisser le pistolet de Max dans sa poche intérieure. Voilà qui était absolument parfait. Les paroles de Stranger lui revinrent en mémoire.

Eux, ils n'hésiteront pas...


Pas question d'hésiter, de réfléchir. Peu importe les conséquences, c'était son passé qui essayait de la rattraper et de l'enchainer. Manque de chance pour eux, elle avait d'autres projets pas forcément pour mener une existence plus paisible et rangée mais cela n'entrait pas en ligne de compte. Une fois tout cela terminé, elle boirait une bouteille de vodka pas un verre. Sans être une grande adepte de l'alcool elle avait pour mauvaise habitude de boire un coup de trop quand elle avait en tête l'idée sombre de faire une grosse bêtise. Elle prit une profonde inspiration et rouvrit les yeux. Haley était nettement plus calme, dans son regard il n'y avait plus que de la froideur calculatrice telle une effroyable sentence qui venait d'être rendue. Elle se tourna vers le major.

Haley : - Restez invisible pour eux, le mieux est qu'ils ignorent votre présence le plus longtemps possible. Au moins le temps que nous montions les escaliers. Une fois au second, surprise vous êtes là. A partir de ce moment là... eh bien ils vont être étonnés ensuite énervés et ils vont essayés de cogner sans réfléchir. Pour la plupart en tout cas.

Elle voulait ajouter qu'il ne fallait pas se contenter de les blesser lorsque son portable vibra. La jeune femme décrocha avec humeur. Ce fut dans un russe parfait qu'elle répondit à Stan.

« Quoi encore ?
- Quelle manque de politesse.
- Qu'est-ce que tu veux ?
- Ne me cherche pas dans le bâtiment, je suis déjà loin ma belle.
- Je m'en doutais oui.
- Je sais que le flic est avec toi. Les autres le savent aussi.
- J'aurais du m'en douter oui...
- Fais attention à toi.
- Ben voyons.
- Tu sais, Hal, je t'...
- C'est ça, au revoir. »

Elle lui raccrocha au nez. Il faudrait qu'elle appelle Max ensuite, pour le remercier de lui avoir confier une de ses armes. Dont elle allait faire un très bon usage. La jeune femme regarda le major.

Haley : - Changement de plan. On y va ensemble. Faites juste attention, je ne sais pas si ce bâtiment est encore très solide. Je dis ça et vous allez voir que c'est moi qui vais me casser la figure.

Avec un sourire en coin, elle lui fit un signe de tête pour que l'agent ouvre la porte. Sa prise s'était raffermie sur le beretta. Elle passa devant, préférant prendre les balles à la place du major qui lui avait gentiment confier son gilet par-balles. La jeune femme se glissa dans les escaliers, étouffant le bruit de ses pas. Ils étaient étroits, ne laissant pas assez de place pour évoluer à deux de front. Ce fut sans doute l'instinct qui poussa la jeune femme à lever le bras pour protéger son visage. Une lame s'enfonça de quelques centimètres dans son biceps. Elle la retira sans un mot et la garda en main. Plissant un peu les yeux, ce fut un parfait retour à l'envoyeur en pleine tête. Accélérant le pas, elle gravit les escaliers qui débouchèrent sur un second étage dévasté par la ruine. La moitié des murs s'était effondrée, des morceaux de sol manquait offrant un vide vers le premier étage voire les caves. Il allait falloir faire plus que très attention.

A présent le major et la poète pouvaient avancer à deux de front. Il n'y avait personne, pour le moment. Ils devaient les atteindre dans un coin sombre sauf s'ils étaient partis histoire de sauver leur peau. Cette hypothèse fut bien vite abandonnée lorsque les tirs fusèrent. Ils venaient d'une pièce possédant encore trois de ses murs. Instinctivement Haley se plaça devant D'Arcy et prit une balle dans le ventre à sa place. Techniquement, ce fut plutôt le gilet par-balles qui se retrouva percé. Tout en longeant les murs, la poète se rapprocha de la pièce, arme au poing. Mais un homme la saisit violemment par son épaule blessé, elle se mordit la lèvre pour ne pas laisser un cri de douleur lui échapper.

Haley : - Je vous les laisse major, je m'occupe de lui.

Elle se dégagea avec un coup de coude dans le ventre de son adversaire. La jeune femme savait qu'il en faudrait plus pour qu'il se retrouve à terre. Elle rangea son beretta, elle allait avoir besoin de ses deux mains. En face d'elle se dressait Ioann. Un de meilleurs. A l'entrainement, il frappait fort savoir qu'à présent il allait cogner dans le but de lui faire mal ne la rassurait pas vraiment. Sa spécialité à lui était la boxe thai. Redoutable. Il lui avait enseigné quelques coups, qu'elle avait intégré à sa technique de combat personnelle. Le trentenaire l'avait entrainé à l'écart, laissant les autres agents dans la pièce avec le flic. Il s'agissait de jeunes recrues, servant juste d'appas. Ils savaient bien sûr se défendre mais étaient incapables de dire exactement pourquoi ils se trouvaient là.

En une fraction de secondes, le combat s'engagea. Le son étouffé des coups parés laissait deviner la puissance avec laquelle ils étaient portés. Haley les déviait, utilisant la force déployée par son adversaire pour tenter de le déstabiliser. Celui-ci restait bien sur ses deux jambes, son regard plongé dans celui de la jeune femme. Il essayait de lire en elle tout comme la poète tentait d'en faire de même. Ils se connaissaient très bien. Mais à ce moment là, ils ne voyaient rien qu'un mur dans le regard de l'autre. Habilement, la poète tourna le combat à son avantage en le faisant tomber dans son art à elle. Ses jambes possédaient une vigueur qui lui avait valu une belle réputation. Il y avait une certaine harmonie dans sa manière de frapper, ne laissant aucun répit à Ioann qui se débrouillait bien de son côté. Et soudain il y eut un imprévu. Sans s'en rendre compte, la jeune femme les avait conduit tous les deux à la limite d'un point d'effondrement du sol. En-dessous, des gravas, des barres de métal. La chute serait fatale ou du moins les blessures occasionnées risqueraient d'entrainer la mort. Une partie du sol fragilisée ne supporta pas leurs acrobaties et céda dans un grand craquement. Il y eut un instant de flottement durant lequel les deux anciens amis échangèrent un regard désabusé.

Ioann : - Et merde...

Haley n'aurait pas dit mieux. Mais la chance fut de son côté. Elle put se rattraper juste à temps au bord, sa vie ne tenant plus qu'à la force de son bras gauche. La poète regarda le jeune homme tomber et s'écraser. Lui aussi la regardait. Il lui fit signe et tendit les bras. Ses doigts remuèrent, la majeur et le pouce de sa main droite se rejoignirent pour former un cercle, l'index pointé vers le haut. Un nouveau signe, tout les doigts repliés sauf le pouce tourné vers la droite. Puis l'index et le majeur tournés vers la droite à nouveau. Quatrième signe, l'annulaire levé vers le haut. La jeune femme le regarda les doigts du mourant se recroqueviller pour former la cinquième lettre. Il leva haut la main et croisa ensuite l'index et le majeur. En langage des signes, cela signifiait : danger. Du doigt, il lui indiqua ensuite le lieu où se trouvait l'agent du FBI. Rapidement, la poète lui répondit en signant d'une seule main : merci. Elle le salua ensuite en agitant la main. Ils échangèrent un sourire et la tête de Ioann retomba sur le gravas.

Utilisant toute sa force, Haley se hissa sur le bord et évita un second effondrement qui recouvrit le corps. Mentalement, elle récita une petite prière tout en fonçant vers l'endroit où devait se trouver le major. Elle arrivait juste au bon moment. Un bleu essayait d'attaquer D'Arcy de dos. Prenant son élan, elle lui flanqua son pied à l'arrière de la tête. La nuque craqua. Il retomba comme une masse. En moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, Haley avait dégainé ses deux armes.Il semblait que ses poursuivants avaient concentrés leurs forces sur cet étage. Ils venaient de partout. Mais la poète avait bien compris que le signal de la retraite avait été donnée en même temps que le départ de Stanislas. Il ne restait plus que des amateurs, dont certains étaient tout de même doués. Les meilleurs étaient déjà loin.
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