"Et avec ceci?"
"Ce sera tout."

La jeune femme se rendit jusqu'à la caisse et fit l'appoint. Voilà à quoi était réduite l'un des meilleurs agents de la CIA. En tout cas l'une des plus prometteuses : vendre de la bouffe française en souriant, faire le total, encaisser et rendre la monnaie. Super, la couverture. M'enfin... On ne pouvait pas tout avoir dans la vie. Elle tendit le sac en plastique à sa cliente, en souriant. Puis, la porte s'ouvrit, tandis que Sarah faisait le point en griffonnant sur sa feuille.

"Oh, pardon."
"Je vous en prie."

Sarah leva la tête et regarda la jeune femme qui venait de rentrer. Elle était très belle, c'est tout ce qu'elle fut capable de penser. Elle se redressa, prit son sourire le plus commercial et le plus niais. Quelque chose avait immédiatement interpellé l'agent Lawson, dans sa manière de marcher. Une flic, sans doute, quelqu'un qui avait de l'expérience. Elle devait se tenir sur ses gardes.

"Bonjour, et bienvenue chez Sarah's. Que puis-je pour votre service?"

La réponse ne tarda pas. Sans être cinglante, elle pouvait paraître un peu abrupte.

"Je ne suis pas là pour commander à manger. Je sais qui vous êtes et ce que vous cherchez. Je suis là pour vous donner des informations. Rendez-vous ce soir au Métropole, vers 20h."

Et elle était repartie. Sarah était restée de marbre, puis avait attendu qu'elle soit partie. Elle avait appuyé sur un petit bouton, sur le côté de l'écran de sa caisse enregistreuse. Elle s'était connectée sur le réseau de la CIA. La caméra qui était fixée dans un repli du mur, parfaitement indécelable, avait enregistré son visage. Elle fit une recherche rapide. C'était donc elle, Jill Valentine, l'ex agent des S.T.A.R.S. Que pouvait-elle bien avoir de commun avec ce qu'elle cherchait?

Le soir venu, elle se prépara. Elle avait détesté la façon dont la jeune femme l'avait abordée, comme en terrain conquis. Elle avait passé un gilet pare-balles léger sous sa robe, avait fixé sur sa cuisse un étui de cuir où elle pouvait ranger deux couteaux de lancer. Elle était ravissante, cette robe légère qui ne laissait rien voir de ses mécanismes d'autodéfense, ce léger maquillage sous ses yeux. Elle était fin prête. Et évidemment, dans son sac à main, son arme de service.

Elle se fit conduire là-bas. En même temps, elle n'allait pas sortir le Cadillac alors qu'elle était simple serveuse dans un traiteur français, ce serait gros comme une maison. Elle étudia la topographie. Il y avait du monde à ce restaurant. Rien ne pourrait lui arriver à découvert, semblait-il. Bien. Voici donc Jill. Elle ne la salua pas, se contenta de la suivre.

Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle croisa le regard de l'homme. Zeus, c'était bien lui. Elle ne cilla pas. Jaeger. Elle se présenta devant lui, puis s'assit.

Jaeger : - Ne craignez rien. Je vous invite pour discuter parce que vous ignorez tout. Umbrella est l'ennemi pas moi....

Très calmement, elle répliqua.

Sarah : - Monsieur Jaeger, je ne vois pas ce que j'ai à craindre. Du reste cela fait des années que vous échappez à la CIA. Alors pourquoi me diriez-vous à moi la vérité, puisque vous ne me connaissez ni d'Eve ni d'Adam. Tout ceci est grotesque. Ne vous attendez pas à ce que nous accordions un quelconque crédit à ce que vous allez dire, monsieur Jaeger. Vous faites un acte gratuit qui pourrait s'apparenter à de la provocation. Sachez que je n'ai aucune monnaie d'échange à vous offrir.

Elle se lève.

Sarah : - Au revoir monsieur. Au moins ai-je l'assurance que ma cible est à Arkan.

Elle esquissa un geste pour partir.

Sarah : - Monsieur Jaeger, je ne vois pas ce que j'ai à craindre. Du reste cela fait des années que vous échappez à la CIA. Alors pourquoi me diriez-vous à moi la vérité, puisque vous ne me connaissez ni d'Eve ni d'Adam. Tout ceci est grotesque. Ne vous attendez pas à ce que nous accordions un quelconque crédit à ce que vous allez dire, monsieur Jaeger. Vous faites un acte gratuit qui pourrait s'apparenter à de la provocation. Sachez que je n'ai aucune monnaie d'échange à vous offrir.

Elle se lève.

Sarah : - Au revoir monsieur. Au moins ai-je l'assurance que ma cible est à Arkan.

Elle esquissa un geste pour partir.

Frank garda un calme olympien tandis qu'elle se levait. Il se leva aussi. Jill crut un moment qu'il allait la tuer ou la briser mais Frank lui attrapa juste le bras, la forçant à rester.

- Ecoute moi bien, tu ne sais rien de moi. Sauf ce que j'ai laissé comme informations. Tu ignores qui je suis, ce que je sais et ce que j'ai fais et tu me parles comme si j'étais un simple terroriste ou une merde. Je suis un ancien du SAD / SOG. Oui je suis un ex de la CIA. Et le meilleur ami de ton directeur. Je savais que tu viendrais, normal tu es la meilleure à ce qu'on raconte. Et je suis honoré de te rencontrer.

Il releva ses manches et lui montra les tatouages.

- Maintenant, une chose. Crois tu que j'ai une tête à tuer ma femme et mes filles ? Non.....Umbrella les a flinguées et les stations météo que j'ai démolies leur appartenaient. A Umbrella. J'ai des preuves, des dossiers complets. Tout. Et même des échantillons de virus et antivirus que je garde comme monnaie d'échange. Pourquoi crois tu que Jill Valentine m'aide ? Je ne suis ni un tueur ni un psychopathe...Je suis ce que je suis...un ancien militaire devenu mercenaire. Un soldat qui ne peut plus faire confiance à son drapeau, car le gouvernement est avec Umbrella. Et je vais déchainer les Enfers sur le parapluie rouge et blanc. Ils m'ont déjà dans le collimateur. Ils ont tentés de me faire taire mais sans réussite. Je vais leur parler non pas vengeance mais punition. Et crois moi que ca va pas leur plaire.

Un sourire.

- Je t'invite à te rassoir avec nous.....Nous avons beaucoup à nous dire.